Atharva-Véda
L'Atharva-Véda, le quatrième Véda est un texte sacré de l'hindouisme. Il comprend 731 hymnes, et se compose d'incantations, de chants, de charmes magiques et de prières ; ses deux dernières shakha s'appellent respectivement Śaunaka et Paippalāda.

Catégories :
Védisme - Spiritualité hindouiste - Texte de l'hindouisme - Culture indienne - Terme sanskrit
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- Les Védas sont un ensemble de textes composés d'hymnes, de poèmes et de formulaires rituels... L'Atharva-Veda est le véda des formules à caractère magique.... (source : association-chimere.site.voila)
- ... Un chapitre intitulé Kuntapa Sukt de Atharva Veda est dit d'être particulièrement..... Pourquoi on fait des longs textes illisibles à quoi ça sert?... (source : fr.answers.yahoo)
L'Atharva-Véda, le quatrième Véda (???????? en sanskrit, tapurusha composé d'atharvān, ici un type de prière, et de véda, signifiant «connaissance») est un texte sacré de l'hindouisme. Il comprend 731 hymnes, et se compose d'incantations, de chants, de charmes magiques et de prières ; ses deux dernières shakha (recensions) s'appellent respectivement Śaunaka et Paippalāda. Selon la tradition, l'Atharva-Véda aurait été essentiellement composé par deux groupes de rishi, connus sous les noms de Bhrigus et d'Angirasas. Au surplus, la tradition attribue la paternité de certaines parties à d'autres rishi, tels que Kauśīka, Vaśīṣṭha et Kashyapa.
Situation
L'Atharva-Véda, quoiqu'il appartienne indubitablement au corpus des hymnes védiques, peut d'une certaine façon être regardé comme une tradition parallèle à celle des Rig-Véda et Yajur-Véda.
Les rédigés jaïnistes et bouddhistes lui sont plus hostiles qu'à n'importe quel autre texte hindou — ils le brocardent en le désignant sous les appellations Aggvâna ou Ahavâna Veda. L'Atharva-Véda est par suite moins prégnant que les autres vedas ; qui plus est , le Gayatri mantra employé dans l'Atharva-Véda est différent de celui des trois autres Véda. Il ne faut pas oublier que les Hindous croient que les mantras possèdent une très haute puissance mystique et divine ; c'est ainsi que pour prévenir un éventuel danger, les appendices eux-mêmes (Atharvar Pariśiśhthas) clament que les incantations inhérentes aux écoles Mauda et Jalada devraient être évitées, et qu'une discipline stricte devrait être suivie selon les règles de pondérance et de régulation de l'Atharva-Véda. Il y est même précisé que les femmes impliquées dans un Atharvān pourraient en venir à souffrir un avortement — si elles sont enceintes — au moment particulièrement précis où les chants martiaux seraient prononcés.
L'Atharva-Véda est perçu par énormément comme une science occulte et mystique, afférente aux esprits ainsi qu'aux destins post-mortem. Dans le Mahâbhârata, quand les Pandavas sont exilés dans les sylves pendant treize ans, Bhima, frustré, suggère à Yudhishthira de consulter l'Atharva-Véda, pour «comprimer le temps, et ainsi compresser treize années en treize jours.»
Recensions
Le Caraṇavyuha (attribué à Shaunaka) inventorie neuf shakhas (à savoir les Écoles de l'Atharva-Véda) :
- paippalāda
- stauda
- mauda
- śaunakiya
- jājala
- jalada
- brahmavada
- devadarśa
- chāraṇavidyā
Seules Śaunaka et Paippalāda sont toujours actives.
Anecdotes
- L'Atharva-Véda est le premier texte hindou à entretenir un rapport avec la médecine. Il identifie les causes de la maladie comme étant des agents causaux vitaux (et non hiératiques) tels que le yatudhānya, le kimīdi, le kṛimi et le durṇama. Les atharvāns vont ainsi chercher à annihiler ces agents au moyen de différentes drogues, pour contrecarrer la maladie (voir XIX. 34.9). Cette approche de la maladie est déjà étonnamment avancée comparativement à la théorie des trois humeurs, développée plus tard, durant l'ère des purāṇa. Des réminiscences d'origine atharvāniques vont tout de même persister pendant l'ère puraṇique, le traité médical de suṣruta en étant l'exemple le plus frappant (garuḍa purāṇa, karma kāṃḍa — chapitre 164). Les purāṇa vont de cette façon proposer que les germes sont la cause de la lèpre. Dans le même chapitre, suṣruta va aussi s'étendre sur le rôle des helmintes dans la maladie. L'Atharva-Véda, I. 23-24, décrit les symptômes de la lèpre et recommande le rajanī auṣadhi concernant son traitement. L'auṣadhi est ensuite détaillé comme une plante aux ramures noires avec des plants noirâtres, ce qui ressemble fortement à un lichen aux propriétés antibiotiques. C'est pourquoi l'Atharva-Véda peut prétendre être l'un des premiers textes de l'humanité à avoir registré l'usage d'agents antibiotiques.
- D'après Gérard Huet, Page personnelle à l'INRIA
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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 27/08/2009.
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