Mandala
Mandala est un terme sanskrit signifiant cercle, et par extension, sphère, environnement, communauté. Dans la mesure où il sert à désigner avant tout l'entourage sacré d'une déité, il est toujours préférable d'appeler yantra les représentations plus stylisées.
Définitions :
- Représentation symbolique et géométrique de l'univers qui sert de support à la méditation (source : fr.wiktionary)
- Diagramme ésotérique circulaire, propre à l'hindouisme. Il délimite une zone sacrée, servant de support à la méditation ou aux rites. (source : larcenciel-forum)


Mandala est un terme sanskrit signifiant cercle, et par extension, sphère, environnement, communauté[1]. Dans la mesure où il sert à désigner avant tout l'entourage sacré d'une déité, il est toujours préférable d'appeler yantra[2] les représentations plus stylisées. Le diagramme symbolique du mandala peut alors servir de support de méditation. Certains mandalas, particulièrement élaborés et codifiés, en deviennent semi-figuratifs, semi-abstraits.
Dans le bouddhisme vajrayāna


La méditation du mandala elle-même consiste en une visualisation particulièrement vive et détaillée d'une déité (yidam) et des déités secondaires associées, nommées son assemblée, avec les postures, gestes (mudrās) et objets symboliques prescrits. Le pratiquant suit généralement une liturgie, en répète les
On nomme mandala intérieur l'anatomie du corps subtil ou éthérique, donnant la possibilité la maîtrise des souffles (prānas), des canaux (nādīs), des gouttes (bindus), et des fameux centres de conscience, ou roues d'énergie nommés chakras. Cet ensemble de pratiques, apparenté au Hatha- et
Les deux grands mandalas du Vajrayāna Shingon sont le Kongôkaï et le Taïzôkaï [5]et regroupent eux aussi de nombreuses déités bouddhiques symbolisant respectivement les aspects yáng et yīn de la bouddhéité principale. Disposées en plusieurs quartiers, les déités expriment la compassion, la douceur, d'autres l'intelligence, le discernement, d'autres toujours l'énergie, la force de vaincre l'ensemble des aspects négatifs du subconscient samsarique.
L'offrande du Mandala
On peut distinguer quatre niveaux d'offrande du mandala : extérieur, intérieur, secret, particulièrement secret, ou de la nature de l'esprit.
Cette division courante s'applique aussi aux enseignements, à la lecture des textes et diverses transmissions de pouvoir (sank. : abhisheka ; tibétain : dbang).
Finalement il existe un mudrā de l'offrande du mandala, où :
- 1- les auriculaires se croisent et leur bouts touchent les bouts des pouces de l'autre main,
- 2- les deux annulaires sont par conséquent «naturellement» collés, on les pointent vers le haut de sorte qu'ils viennent s'appuyer sur les pouces,
- 3- finalement les index touchent les majeurs opposés en se croisant.
Mandala de sable tibétain
La construction du mandala est en elle-même une pratique spirituelle. Dans la salle d'autres moines méditent et prient pour renforcer la bodhicitta et ainsi bénir le mandala, qui sera offert aux Bouddhas ainsi qu'à l'univers.
![]() Premier jour : midi |
![]() Sables, chapelet et chakpu |
![]() Deuxième jour : matin |
![]() Sables colorés |
![]() Deuxième jour : soir |
![]() Troisième jour : derniers gestes |
![]() Le mandala achevé |
![]() Cérémonie de dissolution |
![]() Dissolution par le lama |
![]() Rassemblement du sable |
![]() Ensachage |
![]() Offrande dans la rivière |
En psychologie
Des représentations structurées selon une double symétrie (carré, cercle) peuvent apparaître dans les rêves, fantasmes, dessins etc. Il s'agit de mandalas spontanés qui, selon Carl Gustav Jung, représentent le soi, archétype de la totalité psychique.
Bibliographie
- Essais
- (de) Carl Gustav Jung, Mandala : Bilder aus dem Unbewussten, Olten, Freiburg im Breisgau, 1977 (rééd. ) (ISBN 3-530-40775-5)
- (en) Daniel Cozort, The Sand Mandala of Vajrabhairava, Snow Lion Publications, Ithaca, N. Y., 1995, 38 p. (ISBN 1-559-39056-5)
- (en) Klaus Holitzka, Native American mandalas, Sterling Publishing, New York, 2000 (ISBN 0806928816)
- (fr) Gilles Beguin, Mandala : diagrammes ésotériques du Népal et du Tibet au musée Guimet, Éd. Findakly, Paris, 1993, 168 p. (ISBN 2-86805-014-X)
- (fr) R. Berteaux, «Structure symbolique du mandala in Herméneutique du mandala», Cahiers Internationaux du Symbolisme (Mons), 1984, n° 48-49-50, p. 63-90
- (fr) Martin Brauen, Mandala : cercle sacré du bouddhisme tibétain (traduit de l'allemand par Jean-Daniel Pellet), Favre, Lausanne ; Paris, 2004, 175 p. (ISBN 2-8289-0772-4)
- (fr) Anjan Chakraverty, Peintures sacrées du Tibet : mandalas & thangkas : collections privées du monde entier et de Sa Sainteté le Dalaï Lama, G. Trédaniel, 1998, 96 p. (ISBN 2-84445-028-8)
- (fr) Thomas Cleary, Yi King et mandalas : un programme d'étude pour le Livre des transformations (trad. française Patrick Carré), Ed. Librairie de Médicis, Paris, 1991, 155 p. (ISBN 2-85327-015-7)
- (fr) David Fontana, 52 mandalas pour atteindre la paix de l'esprit, Le Courrier du livre, 2005, 160 p. (ISBN 2702905315)
- (fr) Klaus Holitzka, Mandalas celtes, Le Courrier du livre, 1999, 21 p. (ISBN 2702903738)
- (fr) Marlis Ladurée, Mandalas, miroirs de la paix : les mandalas contemporain, Librairie de Médicis, Paris, 2001
- (fr) Patrick Mandala, Le voyage au centre du soi ou Le symbolisme des mandalas : symbolisme et pratique des mandalas, les écoles de peinture et les peintres tibétains, les techniques du thanka, méditations sur les mandalas ; précédé de L'art et la pensée en Orient et Occident du XIe au XIXe siècles, G. Trédaniel, 1996, 527 p. (ISBN 2-85707-821-8)
- (fr) Joane Michaud, Mandalas : imagerie médiévale, Ada, Varennes, Québec, 2004 (ISBN 2895652341)
- (fr) Blanche Paquette et Jean-François Malherbe, Mandalas, Fides, Saint-Laurent (Québec), Sodis, Paris, 2006, 117 p. (ISBN 2-7621-2744-0) http ://www. blanchemandalas. com
- (fr) Giuseppe Tucci, Théorie et pratique du mandala (trad. de l'italien par H. J. Maxwvell), Fayard, Paris, 1974, 150 p. (ISBN 2-213-00073-5)
- Poésie
- Dominique Sorrente, Mandala des jours, Publibook, 2007
- Filmographie
- Mandala , Im Kwon-tæk, Corée, 1981
Notes et références
- ↑ Le mot mandala, en hindouisme, a les sens suivants : "1) disque, cercle, sphère ; 2) toute figure géométrique apparentée au cercle ; 3) structure, forme d'organisation ; 4) dessin qu'on trace sur le sol ou sur un autre support à l'occasion de divers rites". Jean Herbert et Jean Varenne, Vocabulaire de l'hindouisme, Dervy, 1985, p. 65.
- ↑ Étymologiquement, outil (tra) pour maîtriser, retenir (yam). Voir :yam- et yantra
- ↑ utpattikrama en sanskrit, kyérim en tibétain
- ↑ sampannakrama en sanskrit, dzogrim en tibétain.
- ↑ Respectivement : Vajradhātu -shère du diamant- le plan de la sagesse de la nature d'Éveil; et Garbhadhātu -sphère de la matrice- le plan de la Compassion dans l'univers manifesté. Voir : Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du Bouddhisme. Éditions du Seuil, Paris, 2001.843p. /p. 517 ISBN 2-02-036234-1.